Archive pour juillet 2013

La Randolyrique du « ténor nature » Vincent Karche ou l’opéra « hors des sentiers battus »

mardi 30 juillet 2013

30 juillet 2013
(No 2013-30)

Vincent Karche, le ténor nature !
Parc du Bois-de-Coulonge
Les Randolyriques
Festival d’opéra de Québec, 2013

En un après-midi où le soleil resplendissait sur la Capitale nationale, j’ai eu le plaisir d’assister à l’une des premières Randolyriques présentées dans le cadre du troisième Festival d’opéra de Québec. Amoureuses d’opéra ou de nature, 30 personnes avaient accepté le rendez-vous du Parc du Bois-de-Coulonge proposé par le ténor Vincent Karche. La formule retenue par le forestier-chanteur pour susciter de l’intérêt pour l’art lyrique présente en quelque sortes l’opéra « hors des sentiers battus » et, en vérité, dans les sentiers de la nature!

Le choix du Bois-de-Coulonge s’est d’ailleurs avéré fort judicieux et m’a d’ailleurs permis de connaître ce magnifique parc urbain dont le Secrétariat de la Capitale nationale assure la gestion. Pendant trois heures, le guide Vincent Karche nous a permis d’apprivoiser ce boisé et y découvrir plusieurs espèces d’arbres indigènes du Québec, qu’il s’agisse de l’érable à sucre, du chêne rouge, de l’orme d’Amérique, du hêtre à grandes feuilles et de l’épinette blanche. La présence de tilleuls européens, qu’affectionne particulièrement le « ténor nature » et interprète de Werther, a été également signalé pendant notre parcours. Sur un ton tantôt intime, tantôt passionné, le forestier a partagé sa science et a proposé, aux cinq stations qu’il avait identifiées dans le parc, une ouverture des cinq sens par des exercices aussi stimulants qu’amusants.

Le parcours aura aussi été lyrique car le ténor nature interpréta, à chacune des stations, des airs d’opéra dans lesquels il avait eu l’occasion de chanter durant sa carrière lyrique, qu’il s’agisse de Werther de Jules Massenet, de Faust de Charles Gounod et, en hommage à notre majestueux fleuve Saint-Laurent que l’on pouvait apercevoir du belvédère (voir la photographie ci-dessus) et Der Fliegende Holländer (Le Vaisseau fantôme) de Richard Wagner. La présentation de ces choix musicaux a aussi été l’occasion pour Vincent Karche de parler de ses expériences avec un grand artiste lyrique comme Placido Domingo ou avec la metteure en scène Brigitte Fassbaender. Il a également commenté les scènes lyriques où il a évolué, de l’Opéra du Rhin à Strasbourg, de l’Opéra de Monte-Carlo et du Theater Basel, mais aussi de l’Opéra de Québec où il disait avoir gardé de bons souvenirs de sa participation au Gala de 2008.

À chacune des cinq stations, le ténor a fait par ailleurs répéter le chœur que constituèrent les trente radonneurs et randonneures. Avec l’aide de la partition, les choristes du Bois-de-Coulonge apprirent ainsi l’extrait des « Tra la la la » de  la Ronde de des paysans de la Scène II de La Damnation de Faust d’Hector Berlioz. Et l’interprétèrent, avec vigueur, au grand plaisir de leur chef en conclusion de la Randolyrique !

Et l’un des choristes, notre soliste Denis Carrier, a eu l’excellente idée de proposer en rappel une adaptation du troisième couplet et du refrain de la chanson Gens du pays de Gilles Vigneault. Fort ému, Vincent Karche a ainsi entendu :

Le ruisseau des jours aujourd’hui s’arrête
Et forme un étang où chacun peut voir
Comme en un miroir l’amour qu’il reflète
Pour [ce coeur] à qui je souhaite
Le temps de vivre [ses] espoirs.
Mon cher Vincent, c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour.

Je vous encourage fortement à participer aux Randolyriques et de vibrer, comme le propose Vincent Karche, « à l’unisson de la nature et du chant lyrique ». À compter d’aujourd’hui, les Randolyriques se déplacent au site huron Tsonontowan et auront lieu, à raison des deux par jour, de 9 h à 12 h et de 15 h à 18 h, les 30 et 31 juillet ainsi que  les 2 et 3 août 2013. La promenade sur le site culturel amérindien de Tsonontwan dans le village huron aura pour thème LA VOIX du LOUP. Vincent Karche a prévu y interpréter des airs de Tosca de Giacomo Puccini, de Werther ainsi qu’un des airs de Julien de l’opéra Louise de Gustave Charpentier. Le coût de ces Randolyriques est de 30 $ (adultes) et 15$ (enfants et étudiants). Les billets peuvent être réservés par téléphone (Grand Théâtre de Québec 418-643-8131) ou en ligne (www.billetech.com).

Je compte assister aujourd’hui au premier des deux concerts de la série Musique en plein air qui sera à présentée à la Maison Hamel-Bruneau à compter de 12 h. Un autre concert aura lieu ce soir à 19 h 30 à l’ Église Saint-Louis-de-Courville à Beauport. J’entendsb également faire acte de présence cet après-mdi à la dernière représentation de l’Apéro-concert : Paris en scène à l’occasion duquel seront interprétés des airs du répertoire de Paris à la Belle Époque. Ce concert aura lieu à Chapelle du Musée de l’Amérique francophone à 16 h.

À demainoù je commenterai ces deux derniers événements !