Le premier Festival d’opéra de Québec : un succès remarquable et un avenir prometteur

8 août 2011
(N
° 2011-33)

Au terme du premier Festival d’opéra de Québec qui s’est déroulé dans la capitale nationale du 25 juillet au 6 août 2011, on ne peut que constater le succès remarquable qu’a connu cet important événement dans l’histoire de l’art lyrique au Québec. La vision et l’audace du directeur général et artistique de l’Opéra de Québec, M. Grégoire Legendre, ont été récompensées non seulement par la réussite de l’événement au plan artistique, mais également par le l’exploit au plan d’assistance.

D’une qualité remarquable tant au plan vocal qu’au plan de la mise en scène, les deux principales productions du Festival, Une flûte enchantée de Mozart dans une adaptation de Peter Brook et Le Rossignol et autres fables d’Igor Stravinsky dans une scénographie de Robert Lepage, ont joué à guichets fermés. Pour chacune des quatre représentations de l’une et l’autre de ces productions présentées au Grand Théâtre de Québec, les 510 sièges de la salle Octave-Crémazie et les 1 545 places disponibles de la Salle Louis-Fréchette ont trouvé preneur. Aux 8 000 personnes qui ont donc assisté à ces deux moments forts du festival, il faut ajouter les 3 500 mélomanes qui ont passé Une soirée lyrique à l’Agora en compagnie du ténor Marc Hervieux et de la soprano Marie-Josée Lord ainsi que les personnes qui ont aussi contribué à ce que la chapelle du Musée de l’Amérique française, qui compte 200 places, fasse salle comble pour les quatre représentations du concert d’airs d’opéra pour orgue à quatre mains des frères Robert-Patrick et Claude Girard et la représentation unique du conte Musica Decameron présenté par l’Ensemble Anonymus. Dans le communiqué intitulé « Du 25 juillet au 6 août 2011 – Le premier Festival d’opéra de Québec – Bilan » qui a été diffusé à la suite de la conférence de presse qui s’est tenu ce matin, la direction du Festival évalue par ailleurs le nombre de personnes qui ont assisté aux quatre concerts la série Musique en plein air à environ 300 à 350 personnes par concert et dit de la foule qui a suivi La brigade lyrique dans les parcs et autres lieux publics de la capitale qu’elle comptait de 100 à 150 personnes lors de chacune des 15 prestations des brigadiers et brigadières. En faisant des moyennes pour ces derniers événements et si mes calculs sont bons, plus de 8 000 personnes auront également assisté aux événements tenus hors de l’enceinte du Grand Théâtre de Québec et le Festival d’opéra de Québec aura attiré plus de 16 000 personnes dès sa première édition.

Le succès de l’événement ne semble reposer sur la volonté de satisfaire à la fois un public connaisseur avec des productions de très haute qualité et de donner accès à l’art lyrique à travers des manifestations populaires. Grégoire Legendre et son équipe de l’Opéra de Québec, et en particulier de son directeur adjointe Fabien L’Heureux et la directrice des communications et du développement Hélène Hall, ont réussi à susciter un réel intérêt au sein de la population pour ce premier festival. N’est pas étranger à cet intérêt la mise en valeur du génie de celui qui doit être considéré comme l’un des grands metteurs en scène de l’opéra sur la scène mondiale : Robert Lepage. Mais c’est aussi le talent des chanteurs et chanteuses de la capitale qui a été mobilisé et l’on a pu entendre sur la scène de la salle Louis-Fréchette, mais également dans des lieux de diffusion de la culture comme la Maison Hamel-Bruneau et la Maison Tessier-dit-Laplante ainsi que sur la plate-forme d’un véhicule lyrique, des interprètes, et en particulier de jeunes artistes de la relève, présenter un répertoire accessible.

Après avoir plaidé il y a quelques années pour la création d’un tel festival et m’être permis de rêver que le Québec ait son grand festival d’opéra et que notre capitale nationale, cette ville du patrimoine mondial comme l’est Salzbourg, soit le théâtre d’un festival d’envergure internationale (Daniel Turp, « Festival de Salzbourg 2008- Le triomphe de Nézet-Séguin et l’avenir de l’opéra et de la musique au Québec », Le Devoir, 7 août 2008, p. A-7), ce rêve est devenu en grande partie réalité. Comme le suggérait le critique musical du journal Le Soleil Richard Boisvert dans son article du 21 juillet 2011 intitulé « Festival d’opéra de Québec : un été déterminant pour l’avenir », l’avenir du festival reposait en grande partie sur les résultats de sa première édition. Ces résultats sont probants et le festival a un avenir prometteur. Il mérite de devenir un festival de classe mondiale et Grégoire Legendre est capable selon moi de faire de son Festival d’opéra de Québec l’un des grandes manifestations lyriques de notre continent et du monde.


Grégoire Legendre

Directeur général et artistique Festival d’opéra de Québec

Élever le festival à un tel rang serait possible grâce notamment à la collaboration de Robert Lepage. Lors de la conférence de presse du 8 août et tel que cela est rapporté dans un article publiée dans le journal Québec Express intitulé « Mission accomplie pour le premier Festival d’opéra de Québec », il a d’ailleurs fait l’éloge de Robert Lepage en utilisant une belle formule : « Si Salzbourg est la ville de Mozart, Québec est la ville de Lepage. On a quelqu’un à Québec qui est au sommet mondial dans son domaine, quelqu’un qui aurait pu décider de s’installer n’importe où sur la planète; il a choisi sa ville, Québec, pour la faire profiter de son talent et de son influence. Ce serait un manque total de vision de ne pas capitaliser sur ce talent, surtout qu’il ne cache pas que c’est son souhait de voir ses réalisations d’opéra présentées à Québec ». Grégoire Legendre avait aussi déclaré à Richard Boisvert le 21 juillet que l’homme d’Ex Machina « souhaite faire affaire avec nous pour que ses productions internationales soient présentées à Québec […] [et] il a besoin de nous pour développer des collaborations futures encore plus grosses que celle qu’on monte ici. ».

On peut espérer dès lors que la production que prépare Robert Lepage pour le Metropolitan Opera de New York et dont la teneur a été révélée dans un article du journal Le Devoir le 15 décembre 2010 (« Un nouveau Robert Lepage au MET ») soit vue, voire créée même au Festival d’opéra de Québec. Et quelle production ? L’écrivain Alberto Manguel, l’auteur d’Une histoire de la lecture publié chez Actes Sud, a  révélé dans une entrevue à France Culture – dont le contenu est rapporté dans Le Devoir– qu’il prépare un livret basé sur l’essai A Brief History of Time (Une brève histoire du temps) et l’astrophysien Stephen Hawking et que la musique de l’opéra a été confiée au compositeur sud-américain Oswaldo Golijov. Si Québec est une ville de tous les temps comme l’a déclaré John Porter et qu’il s’agit d’une idée à laquelle adhère Robert Lepage (voir l’entrevue radiophonique donnée par ce dernier à Geneviève Borne le 21 juillet 2011 où il est d’ailleurs question du Festival d’opéra du Québec en cliquant ici). Et peut-être Peter Gelb, le directeur général du Metropolitan Opera, dont la présence à la première de l’opéra Le Rossignol et autres fables a été signalée par le critique musical du journal Le SoleilLe directeur du MET, Peter Gelb, y était »), est-il venu constater lui-même que Québec était une « ville de tous les temps » ?

Robert Lepage

Si telles productions et collaborations étaient effectivement présentées dans le cadre du festival, celui-ci acquerrait une envergure internationale et pourrait s’inscrire parmi les grands festivals d’opéra de la planète lyrique. Pour réussir ce pari, Grégoire Legendre m’a confié vouloir monter une marche à la fois et il lui appartient donc de préparer un deuxième festival en posant quelques nouvelles pierres à l’édifice qu’il a commencé à construire. Sans doute, serait-il opportun d’augmenter progressivement le nombre de productions auxquelles pourrait assister le public du festival et de prévoir en outre que celui-ci puisse assister, comme dans la plupart des festivals d’opéra de calibre international, à plus d’un opéra d’importance pendant une même semaine. Il serait également utile de diversifier le répertoire lyrique offert et on peut espérer que l’opéra baroque, dans lequel excelle le chef Bernard Labadie et que Les Violons du Roy pourraient servir à merveille, trouve sa place dans la programmation dès le prochain festival.

Mais l’édifice repose déjà sur des piliers solides et il est à espérer que les concerts d’airs d’opéras pour orgue à quatre mains soient de retour l’an prochain ainsi que l’Ensemble Anonymus soit à nouveau invité à faire connaître un répertoire qui annonce la naissance de l’opéra. L’expérience d’une Musique en plein air mérite d’être renouvelée et le grand succès de La brigade lyrique justifie que les artistes de la relève soient à nouveau associés sous cette forme au deuxième festival. À cet égard et comme d’autres festivals, pourquoi ne pas envisager d’offrir à ces artistes, mais également à d’autres jeunes qui aspirent à une carrière lyrique, une occasion de formation et préparer, avec la collaboration des institutions du milieu, qu’il s’agisse du Conservatoire de musique de Québec ou de la Faculté de musique de l’Université de Laval, un atelier lyrique, voire un laboratoire lyrique si l’on voulait aussi y associer Ex Machina.

Je crois que la réussite des prochains festivals repose aussi sur une concertation et une collaboration avec les autres grands festivals de musique classique du Québec, et en particulier du Festival international du Domaine Forget et du Festival international de Lanaudière. Le succès continuera d’être fondée sur l’association avec l’Orchestre symphonique de Québec qui a été à la hauteur dans Le Rossignol et les autres fables, mais pourrait également résulter de partenariats avec d’autres orchestres symphoniques et sociétés d’art lyrique susceptibles de contribuer à l’émergence d’un grand festival d’opéra.

Le directeur artistique et général Grégoire Legendre et tous les membres de son équipe à l’Opéra de Québec méritent d’immenses félicitations pour le grand succès de leur premier festival. L’été 2011 aura marqué un tournant dans l’histoire de l’art lyrique au Québec. J’attends avec impatience les dates du deuxième Festival d’opéra de Québec et souhaite que le même succès soit au rendez-vous en 2012. Le blogueur lyrique sera, c’est certain, du rendez-vous !

PS Un autre commentaire sur l’événement-phare du premier festival sous le titre « Le rossignol et autres fables : la magie à hauteur d’homme » a été diffusé sur le blogue Le clavier bien tempéré de Lucie Renaud et peut être lu en cliquant ici.

La grande aventure lyrique d’Aude Albigès,  coordonnatrice technique de l’opéra Le Rossignol et autres fables

Aude Albigès

Durant le premier Festival d’opéra de Québec et à la suggestion de Grégoire Legendre, j’ai rencontré Aude Albigès qui assumait le rôle de coordonnatrice technique de la production de l’opéra Le Rossignol et autres fables. Des deux entretiens que j’ai eus avec celle-ci les 1er et 3 août 2011, j’ai beaucoup appris sur le métier qu’elle exerce dans le milieu de l’opéra et j’ai constaté l’importance que revêtent les aspects techniques dans une production lyrique. Cela est particulièrement vrai pour l’opéra Le Rossignol d’Igor Stravinsky dont Robert Lepage a décidé de situer l’action dans une piscine devant être aménagée dans la fosse d’orchestre et de mettre en scène des marionnettes, mais aussi pour les autres fables qui comportent leurs propres exigences techniques résultant du recours à l’ombramanie et à la présence d’acrobates.

Ayant participé dès le début aux ateliers de création organisés à la Caserne à Québec par l’Ex-Machina, préparé des études des faisabilité de la production de l’opéra Le Rossignol et autres fables dans plusieurs théâtre lyriques du monde et pris la relève du scénographe Carl Filion à cet égard, Aude Albigès a été un témoin privilégié de la genèse de cette production. Elle également travaillé sur l’ensemble des productions à ce jour, qu’il s’agisse de celles du Canadian Opera Compagny à Toronto, du Festival d’Aix-en-Provence, de l’Opéra de Lyon et de la Brooklyn Academy of Music. Elle a vécu Le Rossignol et les autres fables comme une expérience unique. Lorsque je lui demande de décrire en quelques mots celui qui l’a associé à cette grande aventure lyrique, elle me parle de la « créativité infinie » de Robert Lepage. Cette aventure d’Aude Albigès avec le metteur en scène québécois se poursuivra car elle agira comme coordonnatrice technique pour Le Rossignol et autres fables pour De Nederlandse Opera à Amsterdam en janvier 2012 ainsi qu’au Festival d’Athènes en juin 2012.

Diplômée de l’institut d’études politique de Bordeaux et titulaire en gestion des institutions culturelles de l’Université de Paris-Dauphine (Paris), Aude Albigès a fait ses premières armes dans le milieu professionnel au Brooklyn Academy of Music. Elle y a pris part à la production des opéras Les Boréades de Jean-Philippe Rameau, Hercules de Georg Friedrich Haendel et La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart dont les mises en scènes avaient été confiées respectivement à Robert Carsen, Luc Bondy et William Kentridge. Ses services ont été ensuite été sollicités par le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles où elle a pu travailler sur des opéras comme Mitridate, re di Ponto de Wolfgang Amadeus Mozart et Pelléas et Melisande de Claude Debussy.

La qualité de son travail à Bruxelles n’est pas sans doute pas étrangère au choix de la nouvelle équipe du Festival d’Aix-en-Provence, qu’il s’agisse de l’ancien directeur du Théâtre de la Monnaie Bernard Foccroulle et le directeur technique Josep Folch, de faire appel à ses services. Outre Le rossignol et autres fables qui était présenté durant le Festival d’Aix-en-Provence de 2010, elle a participé à la production de l’opéra Le Nez de Dimitri Chostakovitch qui y était présentée cet été.

Elle m’a confié aimer l’opéra et sa complexité. Mais pour contribuer à faire de l’opéra cet art total, elle est heureuse d’avoir travaillé dans le milieu de théâtre et de la danse. Pour ce qui est du théâtre, elle a été associée en 2006-2007 au Complete Works Festival de la Royal Shakespeare Company à l’occasion duquel les 43 pièces de l’homme de Stratford ont été présentées. Elle continue de travailler avec la compagnie de Sulayman Al-Bassam (SABAB) après avoir participé à la production de la pièce Richard III : An Arab Tragedy au Brooklyn Academy of Music. En tant que régisseure générale de cette académie ainsi qu’à à la Maison de la culture de Grenoble (MC2 :), elle a eu l’occasion d’accueillir plusieurs compagnies de théâtre, comme le Propeller, le Deutsches Theatre, Schaubuehne et le Needcompany. En cette même qualité, elle a travaillé avec la compagnie de danse Sasha Waltz, avec le Ballet Frankfurt, le Saburo Teshigawara et la compagnie de danse contemporaine montréalaise Lalala Human Steps, Elle a aussi récemment collaboré avec la compagnie de Merce Cunningham Dance Company. Pour Aude Albigès, ces deux autres arts de la scène lui permettent de mieux apprécier les exigences de la parole et du corps et lui procurent les outils nécessaires pour mieux faire son métier à l’opéra.

Lors des deux entretiens que j’ai eus avec Aude Albigès, les membres de l’équipe technique de l’Opéra de Québec venaient solliciter régulièrement ses avis et conseils. Je constatais la confiance qui régnait dans leurs rapports, mais également le respect et l’estime qu’elle démontrait pour ces collègues de travail. Elle me disait aussi avoir beaucoup apprécié le professionnalisme de la direction technique de l’Opéra de Québec et de l’équipe dirigée par Michel Baker qui avait d’ailleurs participé à notre première rencontre. Au terme d’entretiens qui s’achevaient dans la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, je me disais être en présence d’une femme d’exception, d’une professionnelle de l’opéra et l’une des artisanes de la réussite de l’opéra Le Rossignol et autres fables à Québec et partout ailleurs sur sa planète lyrique !

Robert Lepage, Michel Becker et Aude Albigès

De la Musique en plein air à la maison Hamel-Bruneau

Avec le souci de couvrir l’ensemble des événements au programme du premier Festival d’opéra de Québec, entendre un concert dans la série Musique en plein air le mardi 2 août dernier à la Maison Hamel-Bruneau. En raison des orages qui avait sévi ce matin-là à Québec, le concert n’a pas eu lieu en plein air » et a été déplacé à l’intérieur d’un bâtiment adjacent à la maison patrimoniale. Les mélomanes étaient en grand nombre et les quatre artistes lyriques ont été d’une grande générosité en présentant 16 pièces issues principalement du grand répertoire lyrique, mais comprenant également des extraits de comédies musicales. Tour à tour, la soprano Carole Cur, la mezzo-soprano Magalie Blanchette, le ténor Guy Lessard et le baryton-basse ont interprété des airs d’opéra tirés notamment d’œuvres de Puccini, Verdi, Tchaïkovsky, de Mozart et Gounod, mais également des duos, trios et quatuors et en particulier des opéras La Chauve-souris de Johann Strauss et de La Fille du régiment de Jacques Offenbach. Un extrait de la comédie musicale The Phantom of the Opera d’Andrew Lloyd Weber a été interprété par Carole Cyr et Robert Huard a fait bien rire la foule en entonnant l’air « On a le béguin pour Célestin » tiré de l’opérette L’auberge du Cheval blanc de Ralph Benatzly et en faisant allusion à sa taille et sa silhouette !


De gauche à droite :
Carole Cyr, soprano, Magalie Blanchette, mezzo-soprano,
Guy Lessard, ténor et Robert Huard, baryton-basse

Après le concert, j’ai interrogé Guy Lessard au sujet du premier Festival d’opéra de Québec et celui-ci m’a dit se réjouir de la place réservée aux chanteurs et chanteuses de Québec durant l’événement. La série Musique en plein air lui a permis de prolonger sa saison lyrique et de travailler avec des collègues qu’il admire et respecte. Comme Carole Cyr et Robert Huard, il se préparait d’ailleurs pour la première de l’opéra Le Rossignol et autres fables en sa qualité de membre du Chœur de l’Opéra de Québec et à vivre une expérience dans sa carrière de chanteur lyrique.

Des salutations et félicitations à La brigade lyrique

Partout sur son passage, La Brigade lyrique a fait le bonheur des mélomanes, mais aussi des personnes curieuses qui ont pu ainsi goûter à un peu d’art lyrique dans les parcs et autres lieux publics de la capitale nationale. J’ai pu saluer quatre des brigadiers et brigadières lors de leur arrêt au Parc Campanile dans l’arrondissement de Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge et échanger avec le baryton Jonathan Bédard, la soprano Judith Bouchard, le ténor Keven Geddes et la mezzo-soprano Priscilla-Ann Tremblay qu’accompagnaient les pianistes Anne-Marie Bernard et Jean-François Mailloux. Ces jeunes artistes de la relève m’ont déclaré avoir beaucoup apprécié l’expérience et dit leur fierté d’avoir participé à un effort de démocratisation de l’opéra dans le cadre du premier Festival d’opéra de Québec. Leur seule déception aura été de devoir annuler 5 de leurs 20 prestations en raison de la pluie ! Félicitations à l’ensemble des membres de La brigage lyrique dont le retour pour le deuxième festival est essentiel !


À gauche : Jonathan Bédard, baryton et Priscilla-Ann Tremblay, mezzo-soprano
À droite : Judith Bouchard, soprano et Keven Geddes, ténor

Après un nouveau Festival d’opéra à Québec, une nouvelle compagnie lyrique à Montréal

Comme je l’avais annoncé dans mon article du 7 mai dernier dans ce blogue (No 2011-19), une nouvelle compagnie lyrique naît cette année à Montréal : Opéra Piccola. Le baryton Taras Kulish, qui en assume la direction artistique et générale, fait appel pour le Grand concert inaugural à la soprano Mariateresa Magisano, à la mezzo-soprano Julie Boulianne, au ténor Luc Robert et au baryton Alexander Dobson. La pianiste Esther Gonthier assumera la direction musicale de l’ensemble QAT composé du violoniste Roland Arnassalon, de la violoncelliste Sheila Hannigan et du clarinettiste Xavier Brossard-Ménard. La mise en scène a été confiée à Alain Gauthier et Anne-Catherine Simard-Desrape sera responsable des éclairages. Le programme détaillé de cette production qui aura lieu au Théâtre Outremont le jeudi 25 et le samedi 27 août 2011 a été rendu public et comprend les pièces suivantes :

Duo : Barcarolle LES CONTES D’HOFFMANN (Jacques Offenbach)
Air : Deh,vieni alla finestra DON GIOVANNI (Wolfgang Amadeus Mozart)
Quatuor : Bella figlia dell’amore RIGOLETTO (Giuseppe Verdi)
Trio : Tous les trois réunis LA FILLE DU RÉGIMENT (Gaetano Donizetti)
Duo : Duo des fleurs MADAMA BUTTERLY (Giacomo Puccini)
Air : La fleur que tu m’avais jetée CARMEN (George Bizet)
Air et quatuor : Donde lieta et Quatuor acte III LA BOHÈME (Giacomo Puccini)
Air : Non più mesta LA CENERENTOLA (Giacchino Rossini)
Entracte
Ensemble : Folle nuit de plaisirs LA CHAUVE-SOURIS (Johann Strauss)
Air : Rossignol de mes amours LE CHANTEUR DE MEXICO (Francis Lopez)
Air : Pirate King Song PIRATES OF PENZANCE (William Gilbert & Arthur Sullivan)
Duo : Duo du rêve LA BELLE HÉLÈNE (Jacques Offenbach)
Air : Romance de l’étoile L’ÉTOILE (Emmanuel Chabrier)
Air : On my Lips Every Kiss is Like Wine GIUDITTA (Franz Lehàr)
Duo : Viens! dans ce joli pavillon LA VEUVE JOYEUSE (Franz Lehàr)
Ensemble : Air du champagne LA CHAUVE-SOURIS (Johann Strauss)

Dans un souci d’accessibilité, la nouvelle compagnie offrira des billets à prix abordables. Pour son premier concert, le prix des billets variera entre 25 $ et 55 $. Opéra Piccola innove en offrant aussi 23 places debout à 5 $. Un rabais de 20% sera offert aux jeunes de 20 ans et moins pour les places assises. Les billets pour le Grand concert inaugural peuvent être achetés en téléphonant à la billetterie du Théâtre Outremont au 514-495-9944 ou en vous rendant au théâtre situé au 1248, avenue Bernard Ouest Montréal H2V 2V6 aux heures d’ouverture suivantes : lundi de 16 h à 20 h, mardi au vendredi de 12 h à 18 h et samedi de 12 h à 17 h. On peut également se procurer des billets par la voie électronique sur le site du réseau Admission à l’adresse www.admission.com.

Je compte assister à la première du 25 août 2011 et reprendrai la publication de mon blogue le samedi 27 août 2011 pour présenter un commentaire sur ce grand concert inaugural. J’anticipe le plaisir d’y voir la présidente de nouvelle compagnie, la grande opéraphile Anne-Marie Trahan!

J’ai mis à jour mon Calendrier des activités lyriques au Québec (Été 2011) en y ajoutant quelques événements, comme les classes de maître qui seront données dans le cadre du Festival d’art vocal à l’Université de Montréal des 8 au 11 août 2011 et un concert d’airs d’opéra de Mozart interprétés à l’orgue par les frères Claude et Robert-Patrick Girard à l’Église Ste-Dominique à Québec le 14 août prochain.

Et je continuerai d’animer l’émission « Un été lyrique » sur les ondes Radio Ville-Marie tous les dimanches de 13 h à 15 h jusqu’au 4 septembre 2011. Vous pourrez la syntoniser sur les diverses bandes FM et AM de Radio Ville-Marie à Montréal (91,3 FM), dans l’Outaouais (1350 AM), à Rimouski (104,1 FM), à Sherbrooke (100,3 FM), à Trois-Rivières (89,9 FM) et à Victoriaville (89,3 FM) ou en écoutant l’émission en ligne à l’adresse http://www.radiovm.com.

Bonne suite d’éte lyrique !

Note : Dans un article publié au lendemain de la conférence de presse du Festival d’Opéra de Québec le 9 août 2011, le critique musical du journal Le Soleil, M. Richard Boisvert, rapporte sous le titre « Bilan du Festival d’opéra de Québec : tous les espoirs sont permis », les propos tenus par le président du Conseil d’administration du Festival d’opéra du Québec, M. Gaston Déry et de son directeur général et artistique Grégoire Legendre. Et dans un autre article, le même critique musical laisse entendre qu’il n’y aura « Pas de vacances pour Grégoire Legendre » ! Elles sont pourtant bien méritées !

Grégoire Legendre et Claude Déry

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