Une nouvelle production de La bohème pour clôturer la saison de l’Opéra de Montréal

21 mai 2011
(No 2011-21)

L’Opéra de Montréal termine sa 31e saison avec une toute nouvelle production de La bohème de Giacomo Puccini. La compagnie lyrique montréalaise fait appel à une distribution très québécoise composée d’ailleurs d’artistes « qui ont l’âge de leurs personnages ! ». La soprano Marianne Fiset, gagnante de cinq prix lors du Concours international de musique de Montréal en 2007, incarnera le rôle de Mimi et son Rodolfo sera Antoine Bélanger. Les rôles des amis de Rodolfo seront tenus par plusieurs autres membres – anciens ou actuels – de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal : la soprano Lara Ciekiewicz (Musetta), le baryton Étienne Dupuis qui chante Marcello, Pierre Rancourt (Schaunard) et Alexandre Sylvestre (Colline). Le chef Giuseppe Pietraroia assurera la direction musicale et dirigera l’Orchestre Métropolitain. La mise en scène a été confiée à Alain Gauthier et la scénographie à Olivier Landreville. Les décors d’Olivier Landreville seront éclairés par Claude Accolas. La première aura lieu ce soir à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts et cinq autres représentations sont prévues les 25, 28 et 30 mai et 2 juin 2011 à 20 h ainsi que le dimanche 4 juin à 14 h.

De gauche à droite :
Antoine Sylvestre (Colline), Pierre Rancourt (Schaunard),
Étienne Dupuis (Marcello) et Antoine Bélanger (Rodolfo)
Photographie : ©Yves Renaud 2011

Le critique musical du journal Le Devoir a consacré un article à la nouvelle production de La Bohème publié hier sous le titre « La Bohème à l’Opéra de Montréal- Marianne Fiset et le rôle de ses rêves » que vous pouvez lire en cliquant ici. Et dans l’édition de La Presse d’aujourd’hui, vous pouvez également lire sous la plume de Caroline Rogers un article intitulé « Marianne Fiset- Une Mimi plus délurée ».


Marianne Fiset
Photographie : ©Yves Renaud 2011

La bohème serait, selon certaines sources, le deuxième opéra le plus représenté au monde. À Paris, entre 1898 (année de la création française) et 1951, on compte pas moins de mille représentations de La bohème, donc une moyenne de 200 par année. Dans une étude publiée en 1995 sous le titre Operatic Survey, La Bohème se classait au deuxième rang après Tosca, mais au premier rang pour le nombre de représentations, comme le révèle le tableau ci-après :

J’ai par ailleurs découvert la publication récente d’un ouvrage de Philippe Agid et Jean-Claude Tarondeau, Le management des opéras : comparaisons internationales, Paris, Descartes & Cie, 2011 (publié également en anglais sous le titre The Management of Opera : an International Comparative Survey, London, Palgrave and Macmillan, 2010) dont le deuxième chapitre est consacré à la programmation des opéras et dans la fiche de présentation nous informe que « [l]es mêmes 50 opéras, composés pour le plus grand nombre au 19ème et dans la première partie du 20ème sont joués partout, malgré un accroissement sensible du répertoire mondial datant des 50 dernières années, dû à la redécouverte du répertoire baroque et à la création d’œuvres nouvelles ». Je compte me procurer ce livre et en tirer des statistiques récentes sur les opéras les plus joués…pour savoir si La bohème demeure toujours l’un des opéras les plus populaires du répertoire !

La bohème est mon opéra préféré et j’ai bien hâte d’entendre les airs Che gelida manina, Si, mi chiamano Mimi et Dunque è proprio finita. Vous pouvez d’ailleurs écouter un court extrait de ce dernier quatuor, enregistré lors du Gala du 30e anniversaire de l’Opéra de Montréal avec trois des interprètes (Antoine Bélanger, Marienne Fiste et Étienne Dupuis) de la nouvelle production et que l’on trouve sur le disque paru sous l’étiquette Atma Classique, en cliquant ici.

À L’Opéra du samedi, Sylvia L’Écuyer propose à compter d’aujourd’hui une tournée des grandes maisons européennes et celle-ci commence avec l’Opéra national de Paris. Et après avoir entendu le deuxième opéra de la tétralogie de  Richard Wagner dans la mise en scène de Robert Lepage pour le Metropolitan Opera samedi dernier, c’est le troisième partie de L’anneau de Nibelung qui sera radiodiffusée cet après-midi. La distribution de cette production de Siegfried comprend Torsten Kerl, ténor (Siegfried), Katarina Dalayman, soprano (Brunehilde), Wolfgang-Ablinger-Sperrhache, ténor (Mime), Juha Uusitalo, baryton-basse (Le Voyageur errant), Peter Sidhom, baryton (Alberich), Elena Tsallagova, soprano (L’Oiseau de la forêt) et Qiu Lin Zhang, contralto (Erda). L’orchestre de l’Opéra national de Paris sera sous la direction de Philippe Jordan..et avant l’opéra, l’animatrice proposera un entretien avec nul autre que…Philippe Jordan!

Bonne semaine lyrique!

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