À l’écran, une Carmen en 3D par le Royal Opera House Covent Garden
26 mars 2011
(No 2011-12)
Les opéraphiles auront droit à de l’art lyrique en 3D ces jours prochains puisque le Royal Opera House présente le célébrissime Carmen de Georges Bizet sur grand écran. Le réalisateur Julian Napier a filmé la production du Covent Garden mise en scène par Francesco Zambello et dont la direction musicale est de Constantinos Carydis. La distribution comprend Christine Rice (Carmen), Bryan Hymel (Don José) et Maija Kovalevska (Micaela). Le critique musical du journal Le Devoir Christophe Huss a pu visionner ce Carmen 3D et formule une critique publiée sous le titre « Opéra au cinéma : le 3D maintenant ! » que vous pouvez lire en cliquant ici.
Au Québec, une première projection a lieu cet après-midi le samedi 26 mars 2011 à 13 h et trois autres représentations sont prévues pour les jeudi 31 mars, dimanche 3 avril et lundi 11 avril. Pour visionner sept courts extraits de la production, vous pouvez cliquer ici.
Judith Forst aux brunchs de la Phonothèque de la Société musicale André-Turp
L’Hérodiade de la production de Salomé de l’Opéra de Montréal, la mezzo-soprano Judith Forst, sera l’invité de la Société musicale André-Turp dans le cadre de ses Brunchs de la phonothèque. L’événement aura lieu au Café d’art vocal le dimanche 27 mars 2011 à 11 h 30.
Judith Forst
La soprano June Anderson chante Dutilleux avec l’Orchestre symphonique de Montréal…et en classe de maître
La soprano américaine June Anderson sera de passage à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal le dimanche 27 mars 2011 à 14 h 30. Accompagnée par l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de son chef Kent Nagano, elle interprétera un cycle de mélodies du compositeur français Henri Dutilleux intitulé Correspondances. Composées en 2003 pour l’Orchestre philharmonique de Berlin, les cinq mélodies mettent en musique des textes de Prithwindra Mukherjee, d’Alexander Soljenitsyne, de Maria Rainer Rilke et de Vincent Van Gogh qui traitent à la fois du cosmos et de la religion. Le programme, sous la direction de Kent Nagano, est complété le Concerto pour violoncelle d’Antonin Dvorak qui sera interprété par Mischa Maisky ainsi que par deux symphonies (no 31 « Paris » et no 36 « Linz ») de Wolfgang Amadeus Mozart.
June Anderson
Cendrillon de Jules Massenet à l’Atelier d’opéra de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke
L’Atelier d’opéra de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke présente Cendrillon, l’opéra en quatre actes de Jules Massenet sur un livret d’Henri Cain d’après le conte de Charles Perrault. Dans une mise en scène de Normand Chouinard, 23 élèves en chant transformeront le Vieux Clocher de l’Université de Sherbrooke en véritable salle de bal…avec tout ce que cela comporte : costumes féériques, voix puissantes, et décor enchanté. Les costumes de la production sont ceux de la production de l’Opéra de Montréal et Dominique Thériault a pour sa part conçus quelques costumes additionnels. Les décors ont été majoritairement faits par le décorateur Bernard Langlois, en collaboration avec le Musée de la nature et des sciences. Les représentations ont lieu les 30, 31 mars, 1er et 2 avril 2011 au vieux-Clocher de l’Université de Sherbrooke à 20 h. Vous pouvez lire un article publié hier dans La Tribune de Sherbrooke sous le titre « Un opéra féérique » et dans lequel la directrice de l’École de musique Anick Lessard commente la production.
Les Pêcheurs de perle de Georges Bizet par le Théâtre Opéra immédiat
Née en 2009, la compagnie lyrique Théâtre Opéra Immédiat propose d’entrer dans l’univers mystique de l’opéra Les pêcheurs de Perles de Georges Bizet. La distribution comprend la soprano Sophie De Cruz (Leïla), le ténor Andrzej Stec (Nadir) et le baryton Dion Mazerolle (Zurga). La mise en scène a été confiée à Mathieu Guertin et l’accompagnement musical est assuré par le pianiste Dominic Boulianne et le chœur du Théâtre Opéra Immédiat. Les représentations sont prévues pour le jeudi 31 mars 2011 et le vendredi 1er avril 2011 à 19 h 30 au Théâtre Rouge du Conservatoire de musique de Montréal.
La grande Salomé de Nicola Beller Carbone à l’Opéra de Montréal
Dans sa quatrième production de la saison 2010-2001 et sa présentation du drame lyrique Salomé de Richard Strauss, l’Opéra de Montréal nous réserve de grands moments d’art lyrique. La Salomé de la soprano allemande Nicola Beller Carbone est crédible et son jeu théâtral est impeccable du début à la fin de cet opéra mythologique. Les exigences vocales du rôle sont généralement bien assumées par Beller Carbone et sa danse des sept voiles est fort bien réussie et sa fin… audacieuse ! J’ai également aimé les voix du ténor John McMaster dans le rôle d’Hérode et de Roger Honeywell dans celui de Nabarroth. Dans leurs rôles respectifs d’Hérodiade et de Jochanaan, la mezzo-soprano Judith Forst et le baryton Robert Hyward tirent également leur épingle du jeu… lyrique. Dans la direction musicale de son Orchestre métropolitain, Yannick Nézet-Séguin exploite fort bien les couleurs et les nuances d’une partition complexe et confirme qu’il est un véritable chef lyrique. La mise en scène et la scénographie de Sean Curan sont dynamiques et répondent bien aux exigences de l’œuvre de Strauss. Ma seule véritable réserve concerne les costumes de Bruno Schwengl dont l’éclectisme ne sied guère à cette production et à qui on doit aussi un dispositif scénique par ailleurs intéressant.
Nicola Beller Carbone
Les trois critiques montréalais ont apprécié cette production, Dans Le Devoir, Christophe Huss est très élogieux à l’égard de Nicola Beller Carbone dans un article intitulé « La femme aux deux visages » et celui-ci récidive ce matin dans l’Agenda culturel du samedi en parlant de « l’intense […], dense [et] grand spectacle de la saison 2010-2011 de l’OdM »…qui « vaut le détour » (p. 7). Sont tout aussi louangeurs, Claude Gingras de La Presse ans son un texte intitulé « Salomé : une réussite presque totale » et Arthur Kaptainis qui, dans The Gazette, est d’avis que « Musical values [are] High in this Salome ». Pour lire d’autres critiques recensées par l’Opéra de Montréal, vous pouvez cliquer ici.
PS Dans sa chronique hebdomadaire du samedi 26 et dimanche 27 mars 2011 (p. E-2) intitulée « De voiles et de de beauté » (et que lis toujours avec toujours autant de plaisir le dimanche matin !!!), Odile Tremblay, la critique de cinéma du journal Le Devoir et lyricomane à ses heures, propose également un commentaire fort intéressant sur la production de Salomé. Elle commente la performance de Nicolas Beller Carbone et sa dans des sept voiles en ses termes : « La jeune et belle soprano allemande Nicole Carbone, féline, colle si parfaitement à son modèle de jeune fille ensorcelant le roi Hérode à travers sa danse des sept voiles pour obtenir la tête du prophète Jean-Baptiste, qu’on soupire à l’unisson. Nicola Beller Carbone chante mieux qu’elle ne danse, remarquez, mais grâce à une chorégraphie habile, la soprano ne se dépouille pas des sept voiles superposés- ce qui exigerait une danse trop complexe-, mais entre ses ondoiements, se couche sur les voiles au sol en bougeant son corps ou ses jambes sous les tissus. Et ça fonctionne quand même, au long du striptease, tant l’interprète séduit, par sa vérité, l’auditoire ».
Iphigénie en Tauride en reprise au MET Live in HD, Imoneo à Opera McGill et deux dernières sélections lyriques au 29e Festival international du film sur l’art (FIFA)
Et si vous n’avez pu apprécier « notre » Julie Boulianne dans la très belle production d’Iphigénie en Tauride de Christoph Willibald Gluck lors de sa première diffusion dans le cadre de la série MET Live in HD du Metropolitan Opera of New York le 26 février dernier, vous pourrez la voir dans le cadre de la séance Encore qui est prévue pour cet après-midi à 13 h dans un cinéma près de chez vous. Vous pourrez également voir la production d’Imeneo de Georg Friedrich Haendel par Opera McGill dont la première a eu lieu hier soir et pour laquelle deux autres représentations sont prévues à la salle Pollack ce soir à 19 h 30 et demain le dimanche 27 mars à 14 h. Je vous rappelle aussi que vous pourrez voir les films Joan Sutherland : the Reluctant Prima Donna et Maureen Forrester : la Diva en hiver en la dernière journée de la 29e édition du Festival international du film sur l’art (FIFA) le dimanche 27 mars 2011 à 16 h.
L’Opéra du samedi présente La Dame de Pique de Piotr Ilych Tchaikovsky. Cet opéra en trois actes, d’après l’œuvre de Pouchkine, peut compter sur une distribution prestigieuse : Karita Mattila, soprano (Lisa), Vladimir Galouzine, ténor (Gherman), Tamara Mumford, mezzo-soprano (Pauline), Dolora Zajick, mezzo-soprano (La Comtesse), Alexej Markov, baryton (Tomsky), Peter Mattei, baryton (Yeletsky), Adam Klein, ténor (Tchekalinsky), Paul Plishka, basse (Surin), Katryn Day, mezzo-soprano (la gouvernante), Danielle Pastin, soprano (Masha), Bernard Fitch, ténor (le maître de cérémonies), Dina Kuznetsova, soprano (Chloe), Mark Schowalter, ténor (Chaplitsky) et Jeremy Galyon, basse (Narumov). L’orchestre et les chœurs du Metropolitan Opera seront sous la direction d’Andris Nelsons et la mise en scène a été confiée à Elijah Moshinsky. À l’entracte, l’animatrice Sylvia L’Écuyer donnera la parole à Nimet Habachy, observatrice de la scène opératique new-yorkaise, qui commentera la place du répertoire russe dans l’histoire du MET. En complément de programme, elle recevra le critique du journal Le Devoir Christophe Huss qui présentera, dans le cadre d’une chronique CD, les « collections du printemps ». Et aux Actualités musicales, elle s’entretiendra avec Marc Hervieux qui tient le rôle d’Egdardo dans la production de Lucia di Lamermoor de Gaetano Donizetti à l’Opera Lyra d’Ottawa.
Bonne semaine lyrique !