Rossini et ses muses : Le Grand dîner par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal

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10 mars 2012
(No 2012-10)

Dans le cadre d’une collaboration avec  l’École nationale de théâtre du Canada et le Monument-National, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal présente Rossini et ses muses, le grand dîner. Cette nouvelle production se situe en un « vendredi 13 novembre 1868, au lendemain d’un grand festin, dans une villa de campagne de Passy. Rossini, alors au soir de sa vie, se remémore quelques moments et rencontres marquantes de son existence épicurienne… Olympe Pélissier… Isabella Colbran… Le chef Carême…son départ pour Paris et surtout cette fabuleuse soirée gastronomique de novembre 1824 à l’Auberge du Veau-qui-tète… ». Elle offrira en outre « un menu de soirée pour ravir les oreilles et le palais avec des extraits, entre autres, du Barbier de Séville, de L’Italienne à Alger, de Cendrillon, de Guillaume Tell ainsi que des pièces instrumentales telles que Les péchés de  vieillesse ».

La production est scénarisée et mise en scène par Marie-Nathalie Lacoursière. La distribution comprend cinq stagiaires de l’atelier, les sopranos Karine Boucher et Frédérique Drolet, la mezzo-soprano Emma Parkinson, le ténor Isaiah Bell et le baryton Jean-Michel Richer. La basse Tomislav Lavoie se joint aux stagiaires comme artiste invité. La stagiaire Tina Chang assurera l’accompagnement au piano et la préparation musicale a été confiée à Claude Webster. Les décors sont de Diana Uribe et les costumes de Laurence Gagnon. Les éclairages sont assurés par Francis Hamel et les accessoires sont d’Alain Jenkins.

La première a eu lieu ce soir et trois autres représentations sont prévues pur 13, 15 et 17 mars 2012 à 19 h 30 à la Salle Ludger-Duvernay du Monument-National.

Le critique musical Christophe Huss présente la production dans un article publié dans Le Devoir de ce matin sous le titre  « Rossini sur un plateau et y rapporte notamment les propos de la metteure en scène Nathalie Lacourcière. Dans son article intitulé « Rossini est ses muses, Le Grand dîner- Un festin musical », la journaliste Caroline Rodgers présente aussi la nouvelle production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Vous pourrez également lire un article sur la soprano Frédérique Drolet publié dans le journal  Le Plateau et intitulé« Alors on chante ! ».

L’incoronazione di Poppea à Opera McGill

Pour sa troisième et dernière production de la saison 2011-2012, Opera McGill présente L’incoronazione di Poppea de Claudio Monteverdi. Quatre représentations sont prévues pour les 15, 16 et 17 mars à 19 h 30 ainsi que le 18 mars à 14h. Elle auront lieu à la salle Pollack de l’Université McGill. La mise en scène est celle du directeur artistique d’Opera McGill Patrick Hansen et le McGill Baroque Orchestra sera dirigé par Hank Knox.

L’art lyrique au Festival International du Film sur l’Art (FIFA)

Le Festival international du Film sur l’art se tiendra du 15 au 25 mars 2012 et a inclus dans sa programmation trois films liés à l’art lyrique. Vous pourrez y visionner les films Facing Agrippina de Nayo Titzin qui suit l’évolution de la dynamique mise en scène de l’opéra éponyme de Georg Friedrich Haendel et Kathleen Ferrier de la cinéaste Diane Perelsztejn qui présente la grande contralto britannique. Deux projections de chacun de ces films sont prévues pour le dimanche 18 mars 2012 à 12 h à la Cinquième salle de la Place des Arts et le jeudi 22 mars à 18 h au Cinéma ONF. Dans le film Je suis ton labyrinthe — Wolfgang Rihm. Nietzsche. Dionysos, la réalisatrice Bettina Ehrhardt s’intéresse à la naissance de l’opéra Dyonisos inspiré des derniers écrits de Nietzsche sur le dieu grec et dont la musique est du compositeur allemand Wolfgang Rihm. Deux projections sont prévues au Goethe Institut, la première le 18 mars 2012 à 20 h 30 et la seconde samedi 24 mars 2012 à 18 h. Pour des informations supplémentaires et acheter vos billets en ligne (et visionner la magnfique bande-annonce du festival), vous pouvez vous rendre sur le site électronique du festival l’adresse www.artfifa.com.

La seconde représentation du Pelléas et Mélisande de l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal

J’ai tenu à assister à la seconde représentation de la production de l’opéra de Pelléas et Mélisande de l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal le samedi 3 mars à 19 h 30  à la salle Claude-Champagne. D’autres jeunes artistes de l’atelier d’opéra prenaient la relève des interprètes qui avaient chanté lors de la première du jeudi 1er mars 2012. Au sein d’une distribution généralement moins impressionnante que la première tant au plan vocal que dramatique, la soprano Anne Marine Suire s’est par ailleurs distinguée dans le rôle de Mélisande. Son jeu scénique fut des plus convaincants et elle a complètement habité le personnage si complexe de Maeterklinck. Quant à sa prestation vocale, elle démontré une maîtrise de ce langage opératique « parler chanter » de Claude Debussy et a su émouvoir tout au long de l’opéra. Cette maîtrise s’est accompagnée d’une réelle musicalité.  Devant cette Mélisande, le Pelléas de Andrzej Stec est apparu moins persuasif. Le timbre n’était pas clair et la diction française laissait à désirer. Le personnage était plutôt froid et cela s’est notamment ressenti notamment lors de l’interprétation, dans la magnifique scène d’amour du quatrième acte, de son air « C’est le dernier sort ». La performance de Julien Horbatuk dans le rôle de Golaud fut supérieure à celle de la première représentation et les trois autres interprètes, Erica Martin (Geneviève), Ana Paula Cunningham (Yniold) et Stefano Saykaly (Le Berger), s’acquittèrent correctement de leurs rôles respectifs. Joseph Rouleau a incarné à nouveau- et avec brio- le personnage d’Arkel et a été chaudement applaudi, y compris par les jeunes artistes de l’atelier- et en particulier par une Mélisande fort émue.


Anne-Marie Suire et Andrzej Stec
Photographie : Pascal Dumont

Note : Dans la première version de l’article du blogue lyrique de la semaine, j’ai fait une malencontreuse erreur en faisant incarner le rôle de Golaud par David Olivier Chénard. Celui-ci était indisposé et n’a pu chanter le soir de la première. J’ai transmis mes excuses à ce dernier et ai corrigé l’erreur. Le rôle de Golaud était tenu par Julien Horbatuk lors des deux représentations.

À L’Opéra du samedi, Espace musique radiodiffusera en direct du Metropolitan Opera de New York la production de Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart. La distribution comprend Gerald Finley, baryton-basse (Don Giovanni), Bryn Terfel, baryton-basse (Leporello), Marina Rebeka, soprano (Donna Anna), Ellie Dehn, soprano (Donna Elvira), Isabel Leonard, mezzo-soprano (Zerlina), Matthew Polenzani, ténor (Don Ottavio), Shenyang, baryton-basse (Masetto) et  James Morris, baryton-basse (Le Commandeur). L’orchestre et les chœurs du Metropolitan Opera  sous la direction de Sir Andrew Davis. À l’entracte, Sylvia L’Écuyer proposera une entrevue avec Gerald Finley qui chante le rôle de Don Giovanni. Après l’opéra, l’animatrice s’entretiendra avec le scénariste québécois François Girard qui met en scène Parsifal de Richard Wagner à L’Opéra de Lyon.

S’agissant des projections d’opéra, le Café d’art vocal présentera ce samedi 10  mars 2012 à 12 h 30 l’opéra Les Troyens d’Hector Berlioz. Il s’agit d’une production enregistrée au Théâtre Musical de Paris (Théâtre Châtelet) en octobre 2003 et dans laquelle la soprano Anna Caterina Antonacci, qui sera l’invité de la Société d’art vocal de Montréal le 4 avril 2012, tient les rôles de Cassandre/Clio. La reprise aura lieu le jeudi 15 mars à 18 h 30.  Dans le cadre de la série Opéramania, c’est l’opéra L’Alidoro de Leonardo Leo qui sera présenté dans une production du Teatro Municipale Romolo Valli Reggio Emilia de 2008. Cette soirée aura lieu le vendredi 16 mars 2012 à la salle B-421 du Pavillon de musique de l’Université de Montréal à 19 h.

Et cette semaine, la chaîne TFO télédiffusera l’opéra Billy Budd de Benjamin Britten. Je crois comprendre qu’il s’agit de la production du Festival de Glyndebourne de 2010. Le rôle titre est tenu par le baryton lyrique sud-africain Jacques Imbrailo. Le London Philharmonic Orchestra et le Glyndebourne Chorus est sous la direction de Mark Elder. La mise en scène est celle de Michael Grandage. Pour visionner un extrait de cette production qui est disponible en DVD/Blu-ray sur étiquette Opus Arte, vous pouvez cliquer ici.

Bonne semaine lyrique… !

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