Les brigands de Jacques Offenbach à la Société d’art lyrique du Royaume… pour célébrer 40 ans d’opérette au Saguenay-Lac-Saint-Jean

4 février 2012
(No 2012-05)

Pour souligner 40 ans d’opérette dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Société d’art lyrique du Royaume (SALR) présente l’opéra-bouffe Les Brigands de Jacques Offenbach. Pour cette plus importante production de la compagnie lyrique, le nouveau directeur artistique Martin Boucher a choisi pour les quatre principaux rôles aux sopranos Marie-Ève Munger et Pascale Beaudin pour les rôles respectifs de Fiorella et Fragoletto ainsi qu’au ténor Éric Thériault et au baryton Patrick Mallette pour ceux de Falsacappa et Pietro. Pour incarner d’autres brigands, l’on a fait appel à des artistes lyriques d’expérience comme Joseph Rouleau et Renée Lapointe de même qu’à de jeunes artistes de la relève comme Aude Gauthier et Valérie Jean. La mise en scène a été confiée à Éric Chalifour et Jean-Philippe Tremblay assurera la direction musicale de 20 instrumentistes de l’Orcheste symphonique du Saguenay Lac-Saint-Jean.

Trois représentations sont prévues les jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 février et auront lieu à la salle François Brossard à Jonquière à compter de 19 h 30.

Pour en savoir davantage sur la production et les commentaires de directrice générale Lyne Rompré, je vous invite à lire l’article intitulé « Des Brigands audacieux pour le 40e de la SALR ». Le critique musical Christophe Huss consacre également un texte dans Le Devoir de ce matin aux « 40 ans d’opérette au Saguenay Lac-Saint-Jean » et je co-signe avec Caroline Rodgers un texte intitulé « La Société d’art lyrique du Royaume- Quarante ans d’opérette au Saguenay-Lac-Saint-Jean » dont la parution dans le numéro du mois de février de La Scena musicale est imminente et que vous pouvez lire en cliquant ici.

La soprano allemande Diana Damrau au Club musical de Québec


Diana Damrau

La soprano allemande Diana Damrau sera la prochaine invitée du Club musical du Québec et pourra être entendue sur la scène de la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec l le dimanche 5 février à 20 h. Accompagnée du premier harpiste de la Philharmonique de Vienne Xavier de Maistre, elle proposera un récital dont le programme se présente ainsi :

Franz SCHUBERT
Ständchen, extrait de Schwanengesang, Du bist die Ruh, Gretchen am Spinnrad, An die Musik, Ave Maria
Francisco TARREGA
Recuerdos de la Alhambra
Richard STRAUSS
Epheu, Schlagende Herzen, Nichts, Wiegenlied, Beim Schlafengehen
Reynaldo HAHN
Si mes vers avaient des ailes, L’ heure exquise
Ernest CHAUSSON
Le colibri, Le temps des lilas, La cigale
Gabriel FAURÉ
Impromptu (solo de harpe)
Henri DUPARC
Chanson triste, Invitation au voyage
Eva DALL ACQUA
Villanelle
Xavier du Mestre

Kassandra de Iannis Xenakis par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+)

Après l’opéra bande dessinée Madame Merveille d’André Ristic que plus de 1 200 personnes ont pu apprécier dans le cadre de la tournée de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) sur l’île de Montréal l’automne dernier, la directrice artistique et chef Véronique Lacroix inscrit une nouvelle oeuvre lyrique au programme de l’ensemble. Dans le cadre d’un concert qui est présenté comme un événement réunissant des œuvres instrumentales, vocales, électroacoustiques et visuelles du compositeur Iannis Xenakis, l’ECM+ présentera, en première québécoise et canadienne, l’œuvre Kassandra inspirée de la mythologie grecque et mise en espace par Alice Ronfard.

Le baryton Vincent Ranallo se joindra au percussionniste Olivier Maranda pour des vocalises extrêmes opposant le personnage du « chœur des vieillards » à celui, féminin, de Cassandre. Ce concert se déroulera lieu  au Théâtre rouge du Conservatoire de musique de Montréal le jeudi 9 février 2012 à 19 h 30.

Au sujet de concert, je vous invite d’ailleurs à lire l’article du musicologue Mario Gauthier affiché sur le site du groupe Le Vivier publié sous le titre « Pourquoi aller au concert de l’… Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) ». Pour plus d’informations sur cet ensemble très dynamique de notre scène musicale, je vous suggère également de vous rendre sur sa page Facebook en cliquant ici.

Quattr’Opéra et son premier concert d’extraits d’opéra à Montréal

Composé de la soprano Frédérique Drolet, de la mezzo-soprano Caroline Gélinas, du baryton Jonathan Bédard et du pianiste Justin Maheu, l’ensemble Quattr’Opéra présentera un concert d’extraits d’opéras le samedi 11 février 2012 à 19 h 30 à l’Église Saint-Pierre-Claver à Montréal (2 000, boulevard Saint-Joseph Est (coin De Lorimier)). Le programme de ce concert comprend notamment des airs et des ensembles de Wolfgang Amadeus Mozart, Goerges Bizet, Gaetano Donizetti, Richard Wagner et Carlo Menotti. Pour le programme détaillé de ce concert, vous pouvez cliquer ici.

Comme me l’a fait savoir leur porte-parole Justin Maheu, le trio vocal avec piano « s’est donné pour mission de démocratiser l’opéra, de faire connaître la jeune relève et de renouveler l’auditoire pour l’art lyrique. Quattr’Opéra tient à présenter des concerts accessibles et originaux. Pour ce faire, l’ensemble propose un répertoire diversifié unissant à la fois des œuvres célèbres et des pièces méconnues. Par ailleurs, les extraits choisis sont mis en scène de manière ludique pour divertir le public ».  Et je partage l’avis selon lequel il importe d’encourager « une relève dynamique, compétente et créatrice » [qui] créera l’opéra de demain et [..] se taillera une place de choix sur la scène québécoise et montréalaise ».

Fondé en 2009, Quattr’Opéra a présenté ce concert à l’occasion des Concerts duhamellois édition 2010 et lors d’un vernissage au Centre d’interprétation du Patrimoine de Plaisance. Pour en connaître davantage sur le parcours des membres de Quattr’Opéra, je vous suggère de cliquer ici.

L’art lyrique récompensé par la remise de Prix Opus à Julie Boulianne, au Festival d’opéra de Québec, au Festival de Lanaudière et au Studio de musique ancienne de Montréal

Le Gala des Prix Opus s’est déroulé à la salle Bourgie le dimanche 29 janvier 2012 et l’art lyrique a été récompensé avec justesse lors de cet événement organisé pour la 15e année consécutive par le Conseil québécois de la musique. La soprano Julie Boulianne s’est mérité le Prix spécial « Rayonnement à l’étranger ». Le Rossignol et autres fables d’Igor Stravinsly s’est mérité le prix de « Concert de l’année- Québec » et le Festival d’opéra de Québec et son directeur général et artistique Grégoire Legendre ont ainsi récompensés. Le prix de « L’événement musical de l’année » a été attribué au Festival de Lanaudière et sans doute la version concert de l’opéra Der Vampyr et les concerts de Marie-Nicole Lemieux et Susan Graham auront contribué à cette distinction. Il y a également lieu de souligner l’attribution au disque Lasso – Lagrime di San Pietro paru chez Atma Classique enregistré par le Studio de musique ancienne de Montréal sous la direction de Christopher Jackson du prix « Disque de l’année- Musiques médiévale, de la Renaissance, baroque, classique). Pour consulter la liste de l’ensemble des lauréats et lauréates des Prix Opus, vous pouvez cliquer ici.

Un portrait de sept jeunes artistes de la relève lyrique du Québec

Dans un dossier d’un grand intérêt pour tout opéraphile d’ici introduit à la page 1 du cahier « Arts » de La Presse d’aujourd’hui par les mots « Des voix qui portent » et intitulé « Arts Opéra- Destination monde pour les Québécois », le journalise Alain de Repentigny présente aujourd’hui le parcours de plusieurs jeunes artistes lyriques de la relève : « Ils sont sept Québécois dans la jeune trentaine à parcourir le monde pour chanter dans les maisons d’opéra les plus prestigieuses. Mais contrairement aux chanteurs populaires, dont ils n’ont pas la renommée, ils n’ont personne pour les bichonner à l’étranger. Réflexions sur un métier difficile, mais non moins passionnant ». Julie Boulianne, Marianne Fiset, Étienne Dupuis, Michèle Losier, Pascale Beaudin, Frédéric Antoun et Hélène Guilmette font l’objet d’une présentation sous l’angle de leur « Bio », « Formation » et « Répertoire ». Leurs principaux contrats à l’étranger et à venir sont décrits, comme le sont aussi leurs salles préférées et leurs rêves. Pour mieux connaître ces sept artistes qui intéressent au plus haut point le blogueur lyrique que je suis, vous invite à lire le  pages 10 à 12 du cahier « Arts » de La Presse ou de vous rendre sur le site du quotidien en cliquant ici.



Hélène Guilmette
Photographie de la page 1 du cahier « Arts » de La Presse du 4 février 2012
Photographe : Julien Faugière ; Graphisme La Presse

Le Crépuscule des dieux de Richard Wagner par Robert Lepage vu par la critique québécoise et américaine

La première de Götterdämmerung (Le Crépuscule des dieux) de Richard Wagner au Metropolitan Opera de New York et la fin du cycle Der Ring des Nibelungen (L’anneau du Nibelung) mis en scène par Robert Lepage ont donné lieu à plusieurs critiques. Au Québec, « Robert Lepage remporte son pari » pouvait-on lire dans Le Devoir du 30 janvier sous la plume du  critique musical Christophe Huss. Selon celui-ci, « Lepage peut être fier de son Ring. Fier, parce que le travail est très cohérent sur l’ensemble du cycle. Fier, parce qu’il se fait sans chute de niveau ou de tension sur les 16 heures du parcours, contrairement au travail ‘’ concurrent ‘’ de la Fura dels Baus (Valence), plus exaltant dans ses réussites, mais, hélas, en dents de scie. Fier, parce qu’à une époque où l’on voit tout et n’importe quoi sur des scènes d’opéra, Lepage est resté fidèle à Wagner ».


Photographie : Ken Howard/Metropolitan Opera

Dans un article intitulé « Lepage au Met : Plus de bravos que de huées », le journaliste Alain de Repentigny de La Presse commente la production en ces termes et parle notamment de la célébrissime « machine » conçue par Ex Machina : « Pourtant, cette machine de scène ne s’était jamais déployée comme elle l’a fait dans Götterdämmerung, avec un naturel et une fluidité qui forcent l’admiration. Rien que dans le prologue et le premier acte – qui duraient tout de même deux bonnes heures – on a arrêté de compter les changements de décor qui nous ont donné quelques-uns des tableaux les plus saisissants de tout ce Ring signé Lepage ».

S’agissant de la réaction américaine, le critique musical du New York Times a été plutôt élogieux pour cette production. Ainsi, dans son texte intitulé « Wagner’s Horsewoman of Apocalypse At Metropolitan Opera, Lepage’s ‘Götterdämmerung’ »,  Anthony Tomassini écrit-il : « “Götterdämmerung,” the final installment in the Metropolitain Opera’s new production of Wagner’s “Ring” cycle, which opened on Friday, is the most theatrically effective staging of the four works in this epic series, and the clearest representation of the director Robert Lepage’s vision. That’s because with each installment Mr. Lepage has simplified the staging and used fewer of the capacities of Carl Fillion’s 45-ton set : the machine, as it has been called, a huge gizmo of 24 planks that rotate on an axle in combination with video projections to evoke rivers, cliffs, mountain passes, forest dwellings and more ». Le critique Mike Silverman n’a guère apprécié quant  à lui la façon dont Robert Lepage a conclu le cycle. Dans un texte intitulé « Lepage finishes Met `Ring,’ verdict mixed » et paru tant dans le San Francisco Chronicle que le Huffington Post, il  écrit au sujet de la scène finale : « Instead, we got only anticlimax. Bruennhilde mounted a puppet horse that had accompanied Siegfried on his Rhine Journey and looked as if it had been borrowed from the production of « War Horse » next door. The pyre glowed, the Rhine flowed and statues of the gods crumbled lamely from their pedestals. As the final bars of music welled in the orchestra, the set simply lay flat against a dark blue background ». Sous le titre « The final instalment of Robert Lepage’s costly ‘Ring’ cycle lives down to its predecessors », le critique Martin Bernheimer du Financial Times se montre plus sévère encore : « Theatrical ineptitude remained the rule of the night, up to and including the seemingly botched final transfiguration when virtually nothing happened on an empty, dimly lit panorama. Prior to that one endured some unintentional mirth as a silly puppet horse was pushed on so brave Brünnhilde could ride gingerly into the pink glow that masqueraded as a funeral pyre. So much for cataclysmic climaxes ». Et dans un texte intitulé « And so the world ended », la critique du Wall Street Journal Heidi Waleson commente Götterdämmerung et  l’ensemble du Ring de Robert Lepage ainsi : « As Siegfried’s raft cruised toward the audience, Mr. Boucher’s sun gleaming behind it and the music of the Rhine journey welling out of the pit, you could see the magic of Mr. Lepage’s idea. But a handful of moments, over the course of 19 hours, do not a « Ring » cycle make ». L’éditrice exécutive de la section Arts et culture de Blloomberg News Manuela Hoelterhoof parle de production dans sa critique « Boos, Cheers for ‘Gotterdammerung’ at Met » publiée dans Business Week comme d’une « stilted « “Twilight” » et n’est guère tendre pour « The Machine ». Pour le site Classical Review et dans son article « “Götterdämmerung” closes the Met’s Ring strongly with big questions still in twilight », Corinna da Fonseca-Wollheim accueille plus favorablement la fin de la tétralogie de Robert Lepage : « Though the answers remained vague, there was, perhaps for the first time, a strong sense of Lepage probing the deeper layers of his characters. It helped that the cast featured committed singer-actors across the board ».

Ces vues américaines donnent sans doute raison à la journaliste Marie-Joëlle Parent qui avait recensé quelques critiques sur le Ring de Robert Lepage et avait conclu à un « Accueil tiède de la critique ».

Deux autres représentations sont prévues pour Götterdämmerung au Metropolitan Opera les 7 et 11 février 2012. Le cycle complet du Ring sera présenté à trois reprises à compter du mois d’avril (Cycle 1 : 7, 13, 21 et 24 avril 2012) : Cycle 2 : 26, 28, 30 avril et 5 mai 2012); Cycle 3 : 5, 7, 9 et 12 mai 2012). il y sera repris à la fin de la saison 2013. Le crépuscule des dieux sera diffusé dans le cadre de la série MET Live in HD dans les salles Cinéplex le samedi 11 février à compter de midi.

Je vous rappelle par ailleurs que Georges Nicholson animera cette semaine deux conférences sur L’anneau du Nibelung. « Le Ring pour les nuls » sera présentée à la Salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal le 8 février 2012 à 17 h et sera suivi le lendemain 9 février 2012 par une autre conférence du musicologue Nicholson sur « Les Visions de Wagner » (avec Carl Filion et François Saint-Aubin).

À L’Opéra du samedi, Espace musique radiodiffusera en direct du MET Anna Bolena de Gaetano Donizetti.  La distribution comprend Anna Netrebko, soprano (Anna Bolena), Ekaterina Gubanova,  mezzo-soprano (Giovanna Seymour), Tamara Mumford, mezzo-soprano (Smeton), Stephen Costello, ténor (Lord Riccardo Percy) et Ildar Abdrazakov, basse (Enrico VIII). À L’entracte, l’animatrice Sylvia L’Écuyer proposera un entretien avec le musicologue Donald Gislason sur le thème « Anna Bolena et Ann Boleyn : le livret d’opéra face à l’histoire. Après l’opéra, elle aura comme invité la compositrice finlandaise Kaija Saariaho à l’occasion de la presentation par le Canadian Opera Compagny (COC) de son opéra L’Amour de Loin.


L’Amour de Loin de Kaija Saariaho
Canadian Opera Compagny 2012

S’agissant des projections d’opéra, celles-ci reprennent aujourd’hui au Café d’art vocal, avec la présentation le samedi 4 février à 12 h 30 de Faust de Charles Gounod dans une production du Royal Opera House Convent Garden de 2004.  Il y aura reprise de cette projection le jeudi 9 février à 18 h 30.  Dans le cadre de la série Opéramania, le musicologue Michel Veilleux proposera de visionner « Les meilleurs DVD d’opéras réalisés de 2005 à 2009 (Volet II) ». Cette soirée spéciale aura lieu le vendredi 10 février 2012 à la salle B-421 du Pavillon de musique de l’Université de Montréal à 19 h 30.

Et cette semaine, la chaîne TFO poursuit ses diffusions d’opéra. La nouvelle grille d’émission suggère que ses diffusions ne se feront plus dans le cadre de l’émission Arts d’oeuvres et s’inséreront dorénavant dans la programmation destinée au grand public. C’est l’opéra Eugène Onéuguine de Pyotr Ilyich Tchaïkovsky qui sera projeté le dimanche 5 février à 20 h. Il s’agit de la production du Théâtre Bolchoï de Moscou dans une présentation à l’Opéra national de Paris. La mise en scène est celle de Dimitri Tcherniakov et l’Orchestre et les Chœurs du Théâtre Bolchoï sont sous la direction musicale d’Alexander Vedernikov. La distribution comprend notamment Mariusz Kwiecien (Eugène Onéguine), Tatiana Monogarova (Tatiana), Audrey Dunaev (Lenski) et Margarita Mamsirova (Olga). Pour visionner un extrait de cette production, vous pouvez cliquer ici.

Bonne semaine lyrique !

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