Aux urnes, citoyens et citoyennes du Québec…le 7 avril 2014 !

6 mars 2014
(No 2014-01)

Comme je l’ai fait pour la campagne électorale de 2012 et en un lendemain de la journée où il a été ordonné, sur la recommandation de laPremière ministre Pauline Marois, que l’Assemblée nationale soit dissoute et la tenue d’élections générales le 7 avril 2014 pour la constitution d’une nouvelle Assemblée nationale, je vous transmets le premier numéro de mon carnet électoral. J’y commenterai, comme je l’ai fait en 2012, les faits et gestes de l’élection québécoise de 2014. Je transmettrai l’information sur le cadre constitutionnel, législatif et réglementaire qui régit cette élection qui conduira à la formation de la 41e législature du Québec. Je compte diffuser ce carnet à raison d’une fois par semaine et publier des numéros additionnels si des événements de la campagne méritent d’être soulignés.

Pour ce premier numéro, j’inclus les décrets et proclamations sur la base desquels l’Assemblée nationale a été dissoute et la tenue d’élections générales ordonnée, reproduis l’allocution prononcée par la première ministre après la réunion de son Conseil exécutif, présente les 19 partis politiques qui sont autorisés à participer au scrutin et présente les données du sondage Léger-Marketing publié hier  dans le Journal de Montréal ainsi que les projections des sièges effectuées par les projectionnistes de 308.com et de  Too close to call.


Les décrets et proclamations du 5 mars 2014


Et pourquoi ne pas commencer à cet égard avec les gestes qui ont été posés hier pour rendre possible la tenue d’élections générales et appeler aux urnes les électeurs et électrices du Québec le lundi 7 avril 2014.


À cette fin, le gouvernement du Québec a adopté ce matin lors d’une séance du Conseil des ministres deux décrets. Par le premier Décret concernant la dissolution de l’Assemblée nationale du Québec et la convocation d’une nouvelle Assemblée, il a été ordonné, sur recommandation du Premier ministre, que l’Assemblée nationale du Québec soit dissoute et qu’une nouvelle Assemblée soit convoquée pour le 7 avril 2014. En vertu d’un deuxième Décret concernant la tenue d’élections générales au Québec, il a été ordonné, sur la recommandation du Premier ministre, d’enjoindre le Directeur général des élections de tenir une élection le  7 avril 2014 pour la Constitution d’une nouvelle Assemblée nationale. Ce dernier décret présente par ordre alphabétique les 125 circonscriptions électorales. Les deux décrets sont en date du mercredi 5 mars et ont été signés par la Première ministre la Première ministre Pauline Marois.


Mais l’adoption de deux décrets par le gouvernement du Québec ne suffit pas. Ces décrets constituaient l’avis du Conseil exécutif de la « Province de Québec » sur la base desquelles trois proclamations ont été données  par Élizabeth II, par la grâce de Dieu, REINE du Royaume-Uni, du Canada et des royaumes et territoires, Chef du Commonwealth et défenseur de la Foi. Son « fidèle et bien aimé l’honorable » Pierre Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec, est témoin de cette proclamation qui est donné par ordre de Michel Bonsaint en sa qualité de secrétaire général de l’Assemblée nationale du Québec. La première est une Proclamation concernant la dissolution de l’Assemblée nationale du Québec. la deuxième une Proclamation sur la tenue d’élections générales au Québec et la troisième une Proclamation sur la convocation d’une nouvelle Assemblée nationale du Québec. Ces deux dernières proclamations comportent le même attendu par lequel la « REINE » affirme « que c’est Notre désir et Notre bon plaisir de rencontrer aussitôt aussitôt que possible le peuple de la Province de Québec et d’obtenir un avis exprimé en Parlement ».


La Loi électorale régit la tenue des élections générales du 7 avril 2014 et le Directeur général des élections doit en vertu de l’article 133 publier un calendrier électoral. Ce calendrier, présenté dans une séquence commençant avec le 33e jour (5 mars 2014) jusqu’au au 1er jour (6 avril 2014) et se terminant avec le jour du scrutin (7 avril 2014) est accessible et peut être consulté en cliquant ici.


Le nombre des personnes pouvant exercer leur droit de vote est évalué
à près de 5 900 000 par le directeur général des élections, ce calcul étant vraisemblablement fondé sur le nombre de personnes inscrites sur la liste électorale établie pour les élections générales du 4 septembre 2012 et qui comportait les noms de 5 893 614 personnes éligibles à voter.


Et il est à espérer que le taux de participation soit égal ou supérieur à celui de 74,6% atteint lors du scrutin du 4 septembre 2012.

Les taux des élections générales antérieures ont par ailleurs été de 81,58 % (1994), 78,32 % (1998), 70,42 % (2003), 71,23 % (2007) et 57,43 (2008).


Une lutte électorale mettant en présence…19 partis politiques

Peuvent se livrer une lutte électorale les 19 partis politiques enregistrés auprès du directeur général des élections, le dernier né de ces partis étant le Nouveau Parti démocratique du Québec autorisé le 20 janvier 2014. Il s’agit dans l’ordre alphabétique de :

Bloc pot
Coalition avenir Québec – L’équipe François Legault
Équipe Adrien Pouliot – Parti conservateur du Québec
Équipe autonomiste
Mon pays le Québec
Nouveau Parti démocratique du Québec
Option nationale – Pour l’indépendance du Québec
Parti des sans parti
Parti équitable
Parti indépendantiste

Parti libéral du Québec

Parti marxiste-léniniste du Québec
Parti nul
Parti québécois
Parti unité nationale
Parti vert du Québec/Green Party of Québec
Québec – Révolution démocratique
Québec solidaire

Union citoyenne du Québec

L’allocution prononcée par la première ministre Marois


Dans l’allocution qu’elle a prononcée après la tenue du Conseil des ministres, la Première ministre Pauline Marois a présenté les raisons pour lesquelles elle avait recommandé la dissolution de la 40elégislature et la tenue d’élections générales au Québec. Je reproduis ci-après le texte du communiqué qui contient les termes de son allocution :

 

« Depuis l’élection de notre gouvernement il y a 18 mois, nous avons accompli beaucoup de choses. Nous avons agi contre la corruption et repris le contrôle des dépenses du gouvernement pour la première fois depuis 10 ans. Nous avons pris soin de notre monde, tout en soutenant très activement l’économie québécoise. Nos politiques sont ambitieuses pour le Québec. Aujourd’hui, il est temps de nous donner les moyens d’aller plus loin encore », a déclaré Pauline Marois.

« Au cours des dernières années, j’ai rassemblé des femmes et des hommes formidables. Avec les nouveaux candidats que je vous présenterai dans les prochains jours, notre équipe déjà très solide sera l’une des plus fortes qu’on ait vues depuis longtemps. Nous avons fait nos preuves. Nous n’avons pas eu peur de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires. Nous avons un plan et l’équipe pour réussir », a ajouté la première ministre.

« Nous nous retrouvons face à deux partis qui veulent nous empêcher d’avancer, a-t-elle poursuivi. Nous avons déposé un budget responsable, mais ils avaient décidé de s’y opposer avant même de le lire. En agissant ainsi, ce n’est pas seulement le gouvernement, mais tout le Québec que les partis d’opposition freinent. »

« J’ai donc réuni le Conseil des ministres et nous avons pris les dispositions pour dissoudre l’Assemblée nationale et déclencher des élections générales. Ce sera maintenant à vous, aux Québécoises et aux Québécois, de trancher. Vous connaissez mon équipe, qui est très solide. Et vous me connaissez : je n’ai pas peur d’assumer pleinement mes responsabilités de chef du gouvernement. Tout est en place. Tout ce dont on a besoin, c’est d’avoir les moyens d’agir. Ce que je vous demande, c’est de nous donner ces moyens. Nous avons le plan. Nous avons l’équipe. Nous avons la détermination. Mon équipe est déterminée. Je suis déterminée », a conclu la première ministre.

Et après cette allocution, la Première ministre s’est rendue chez le lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne pour lui recommander de donner les trois proclamations.

Pierre Duchesne (Lieutemant-gouverneur) et Pauline Marois (Première ministre)

Le sondage Léger-Marketing publié dans le Journal de Montréal et la projection des sièges de 308.com et Too close to call.

 

Sur la ligne de départ, la lutte s’annonce serrée. Les sondages et les projections de sièges tirées de ces sondages laissent entendre que le Parti Québécois est en tête et pourrait remporter le plus grande nombre de sièges à l’Assemblée nationale.

Le sondage diffusé par Léger Marketing le mercredi 5 mars 2014 révèle ce qui suit au sujet des intentions de vote des Québécois et des Québécoises :

S’agissant du nombre de de sièges, les projectionnistes de Too close to call et de ThreeHundredEight.com prédisent l’un et l’autre que le Parti Québécois remporterait le plus grand nombre des sièges à l’Assemblée nationale. Sur la base de la moyenne pondérée des plus récents sondages, y compris celui de Léger Marketing diffusé hier, la projection de 308.com prévoit une majorité parlementaire pour le Parti Québécois et l’obtention par celui-ci de 69 sièges :

 

Sur la base du dernier sondage Léger Marketing, Too close to call projette quant à lui l’élection de 62 députés et députées du Parti Québécois. Il manquerait à celui-ci un siège pour obtenir la majorité parlementaire et Québec solidaire détiendrait, avec ses deux sièges, la « balance du pouvoir ».

 


Je vous rappelle qu’avant la dissolution de l’Assemblée nationale, la députation se composait de 125 députés et députées, dont 54 du Parti Québécois, 49 du Parti libéral du Québec, 18 de la Coalition avenir Québec et deux (2) de Québec solidaire. La députée Fatima Houda-Pepin et le député Daniel Ratthé n’avaient pas d’affiliation politique.


Je vous souhaite une bonne campagne électorale et serai de retour bientôt pour vous présenter les programmes et manifestes électoraux des partis politiques qui sollicitent l’appui des électeurs et électrices du Québec.